TEMPS D’INTERVENTION : POURQUOI CERTAINS DIAGNOSTICS PRENNENT PLUS DE TEMPS QUE D’AUTRES ?

Lorsqu’un propriétaire fait réaliser des diagnostics immobiliers, une question revient souvent : « Combien de temps cela va durer ? » Certains s’étonnent qu’un DPE prenne plus d’une heure, tandis qu’un diagnostic gaz ou termites peut sembler beaucoup plus rapide.

La réalité est simple : la durée d’une intervention varie selon plusieurs critères, et elle conditionne directement la fiabilité du rapport. L’Agence Canopée vous explique pourquoi certains diagnostics demandent plus de temps que d’autres.

Les facteurs qui influencent la durée d’un diagnostic

Un diagnostic n’est pas une simple formalité : il repose sur une méthodologie précise, définie par la réglementation. Plusieurs éléments influencent le temps passé sur place :

  • La surface du logement : un studio de 25 m² se contrôle plus vite qu’une maison de 200 m² avec sous-sols, combles et dépendances.

  • L’âge et le type de construction : un immeuble ancien comporte souvent plus de points de contrôle (plomb, amiante) qu’un bâtiment récent.

  • Les installations présentes : gaz, électricité, chauffage collectif ou individuel, annexes (caves, garages, greniers).

  • L’accessibilité : un compteur ou un tableau électrique caché derrière des meubles, des caves fermées ou des combles non accessibles peuvent rallonger (ou compliquer) l’intervention.

  • Les prélèvements nécessaires : certains diagnostics, comme l’amiante ou les termites, imposent des manipulations physiques avec envoi en laboratoire.

Durée moyenne des principaux diagnostics

À titre indicatif, voici le temps que prennent en moyenne les diagnostics les plus fréquents :

  • Diagnostic de performance énergétique (DPE) : entre 45 minutes et 1h30, selon la surface et les équipements.

  • Amiante : très variable – 30 minutes à plusieurs heures s’il faut effectuer des prélèvements.

  • Plomb (CREP) : souvent long, car il nécessite de scanner de nombreuses surfaces – 1h à 2h en moyenne.

  • Électricité : environ 30 à 60 minutes.

  • Gaz : entre 30 et 45 minutes.

  • Termites : environ 30 minutes, mais peut prendre plus de temps si les caves et sous-sols sont difficiles d’accès.

  • Mesurages (Carrez / Boutin) : entre 20 et 45 minutes, selon la configuration du logement.

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Exemple concret : différences selon les villes et le bâti

Le temps nécessaire pour réaliser un diagnostic dépend aussi beaucoup de l’histoire architecturale des bâtiments. Chaque époque a ses matériaux, ses contraintes, et donc ses diagnostics spécifiques.

  • Dans les Hauts-de-Seine (92), on retrouve une grande diversité. À Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Levallois-Perret ou Puteaux, l’essentiel du parc immobilier date des années 1950 à 1980, période de forte urbanisation. Ces constructions nécessitent souvent des contrôles attentifs pour l’amiante, utilisé massivement jusque dans les années 1990.

  • Dans le Val-de-Marne (94), par exemple à Vincennes, Charenton-le-Pont ou Nogent-sur-Marne, le bâti est plus ancien et mêle immeubles du début du XXe siècle et constructions plus récentes. Là, le diagnostic plomb est fréquent, car obligatoire pour tout bâtiment construit avant 1949.

À Paris, les contrastes sont encore plus visibles :

  • Dans le 16e arrondissement, dominé par les immeubles haussmanniens de la fin du XIXe siècle, le diagnostic plomb est presque systématique et les nombreux détails architecturaux (moulures, boiseries, cages d’escalier) rallongent naturellement l’intervention.

  • Dans le 12e ou le 13e arrondissement, urbanisés plus tardivement, on trouve beaucoup d’immeubles construits après-guerre, voire après 1970. Ces bâtiments ne nécessitent pas de diagnostic plomb, mais ils demandent en revanche davantage de contrôles pour l’amiante et pour les installations électriques et gaz.

Résultat : deux diagnostics réalisés à quelques kilomètres de distance – par exemple à Saint-Cloud et à Bercy – ne prendront pas du tout le même temps, car les obligations réglementaires et les typologies de logements sont différentes.

Pourquoi il faut respecter ces temps

Un diagnostic n’est pas une simple formalité administrative : c’est une expertise qui engage la responsabilité du diagnostiqueur. Un rapport réalisé « trop vite » risque d’oublier des éléments essentiels, ce qui peut bloquer une vente, déclencher un litige ou engager la responsabilité du propriétaire.

Il faut aussi garder à l’esprit que le temps passé sur place ne représente qu’une partie du travail. Derrière chaque diagnostic, il y a aussi:

  • le temps d’analyse des données,

  • la rédaction du rapport,

  • l’envoi d’éventuels prélèvements en laboratoire

  • et parfois des vérifications complémentaires (archives, plans, historiques de travaux).

Conclusion

La durée d’un diagnostic immobilier dépend de la surface, de l’âge du bâtiment, de ses installations, mais aussi du type d’architecture. Un immeuble haussmannien, une copropriété des années 1970 ou un pavillon récent n’exigent pas le même temps d’analyse. Ce temps investi est la garantie d’un rapport fiable, conforme et protégé par les assurances et certifications du diagnostiqueur.

Au sein de l’Agence Canopée, nous préférons prendre le temps nécessaire pour sécuriser vos transactions, plutôt que de céder à la rapidité au détriment de la qualité. Pour être accompagné et obtenir des conseils personnalisés, demandez votre devis de diagnostics dès maintenant, ou contactez nous !