DPE : LA REFORME DU COEFFICIENT ELECTRIQUE QUI VA AMELIORER LA NOTE ENERGETIQUE DE MILLIERS DE LOGEMENTS

Le DPE change encore. Après plusieurs réformes successives, c’est désormais le coefficient électrique qui est revu. Longtemps critiqué pour sa sévérité envers les logements chauffés à l’électricité, il évolue en profondeur : le coefficient de conversion de l’électricité passe de 2,3 à 1,9. Une réforme technique qui aura des conséquences concrètes pour de nombreux propriétaires. Cet ajustement est officialisé par l’arrêté du 13 août 2025 modifiant le facteur de conversion de l’énergie finale en énergie primaire de l’électricité, publié au Journal officiel le 26 août 2025.

Dans cet article, l’Agence Canopée vous explique simplement ce que signifie ce changement, pourquoi il a été décidé, et surtout, ce que cela implique pour vos projets de vente, location ou travaux.

Qu’est-ce que le coefficient de conversion de l’électricité ?

Pour comprendre l’impact de cette réforme, il faut revenir à la différence entre énergie finale et énergie primaire.

  • Énergie finale : c’est l’énergie réellement consommée dans votre logement (ex. : kWh affichés sur votre compteur EDF).
  • Énergie primaire : c’est l’énergie nécessaire en amont pour produire, transporter et distribuer cette énergie finale.

Le DPE repose sur l’énergie primaire. Comme l’électricité nécessite de l’énergie pour être produite (centrales, transport, pertes en ligne…), un coefficient de conversion est appliqué.

Jusqu’à présent, l’électricité était convertie avec un facteur de 2,3. Concrètement, pour 1 kWh consommé chez vous, le DPE considérait que 2,3 kWh avaient été nécessaires en amont. Avec la réforme, ce coefficient tombe à 1,9 : une révision qui rapproche la valeur calculée de la réalité, et qui réduit mécaniquement la consommation énergétique prise en compte dans vos diagnostics.

👉 Pour aller plus loin : Ministère de la Transition Ecologique.

💡 Cette réforme concerne essentiellement les logements dont le chauffage principal est électrique. Si votre logement est chauffé au gaz, au fioul ou au bois, le calcul n’a que très peu d’influence. Mais il reste important de comparer les options et d’anticiper d’éventuelles rénovations.

Pourquoi ce changement de 2,3 à 1,9 ?

Cette évolution répond à plusieurs objectifs :

  • Un alignement européen : L’Union européenne incite à harmoniser les méthodes de calcul des DPE entre États membres. La France, longtemps plus sévère sur l’électricité, corrige donc le tir.
  • Une meilleure prise en compte de l’électricité décarbonée : En France, plus de 90 % de l’électricité est produite sans émissions directes de CO₂ (nucléaire, hydraulique, renouvelables). Il était donc incohérent de la pénaliser autant face au gaz ou au fioul.
  • Favoriser la transition énergétique : Ce nouveau coefficient rend l’électricité plus compétitive et cohérente avec les politiques publiques incitant à abandonner les énergies fossiles.

Quelles conséquences pour les propriétaires et locataires ?

Le passage de 2,3 à 1,9 ne change pas seulement un chiffre dans une formule de calcul : il va réellement modifier la perception et la valeur de nombreux logements.

Amélioration des étiquettes DPE
De nombreux biens chauffés à l’électricité verront leur étiquette énergétique s’améliorer d’une classe, voire deux. Un logement classé F (passoire thermique) pourrait passer en E, et un logement en E basculer en D.

Moins de passoires thermiques
La réforme va mécaniquement réduire le nombre de passoires thermiques classées F ou G. Cela signifie que certains propriétaires échappent aux interdictions de location prévues dans les prochaines années.

Impact sur la vente
Un meilleur DPE valorise directement un bien sur le marché. Dans les zones tendues comme les Hauts-de-Seine (92), à Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux ou Clamart, la différence entre une étiquette F et une étiquette D peut représenter plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Impact sur la location
Un bailleur pourra plus facilement continuer à louer son logement, avec un diagnostic plus favorable, et une attractivité renforcée pour les locataires sensibles à la facture énergétique.

Pas besoin de refaire votre DPE : une simple actualisation suffit

Comme lors de la réforme concernant les petites surfaces en 2024, les DPE déjà réalisés ne seront pas à refaire intégralement. Une actualisation automatique via les outils de l’ADEME permettra de recalculer la note de votre logement avec le nouveau coefficient de 1,9.

👉 Si vous êtes concerné, l’équipe Canopée pourra vous accompagner dans cette mise à jour pour vous assurer d’avoir un document officiel et conforme aux nouvelles règles.

Conclusion : un changement favorable, mais pas une excuse pour reporter vos travaux

La baisse du coefficient de 2,3 à 1,9 est une excellente nouvelle pour de nombreux propriétaires. Votre logement peut gagner une ou deux classes DPE, ce qui améliore sa valeur, facilite sa location et réduit la pression réglementaire. Mais attention : ce n’est pas une raison pour repousser vos projets de rénovation. Les seuils réglementaires resteront stricts, et le confort thermique comme la facture énergétique ne dépendent pas que d’un coefficient.

Plus que jamais, réaliser un DPE projeté et se faire accompagner par des experts reste la meilleure stratégie pour planifier sereinement vos ventes, locations ou travaux.

L’Agence Canopée expert en diagnostics immobiliers en Île-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne), vous accompagne pour anticiper ces changements, sécuriser vos transactions et valoriser vos biens dans un contexte réglementaire en pleine évolution. Pour être accompagné et obtenir des conseils personnalisés, demandez votre devis diagnostic dès maintenant, ou contactez nous !